Les (De)Dessuslemoustier sont d'une famille qui remonte avec certitude jusqu'en 1420 à Mons où ils s'étaient établis initialement comme peintres-verriers et où ils furent par la suite très régulièrement échevins. Ils y acquirent de nombreux biens, seigneuries et rentes, en ville, comme dans la région, dont certaines sur quelques terres à Quévy-le-Petit et la plupart des villages environnants. Ils occupèrent également quelques fonctions officielles importantes avec heurs et malheurs comme l'écrit histoire.

Nos peintres-verriers étaient en fait originaires de la ville d'Ypres et portèrent là-bas un patronyme flamand "van Bove(n)kerke" - il existe au moins deux parchemins rédigés à Mons en 1452 où ces patronymes sont renseignés et la branche autrichienne de la famille Dessulemoustier avec laquelle nous entretenons certains contacts a repris dès la moitié du XVIIIe s. cette conjugaison des patronymes.

Les van Bo(u)ve(n)kerke, verriers qui ont travaillé pour les ducs de Bourgogne alors aussi comtes de Flandre, sont sans doute issus de petits seigneurs venus de la région de Dixmude (Bovekerke, entité de Koekelare). Ayant cédé là-bas la majeure partie de leurs terres (par nécessité sans doute suite à l'abolition progressive du servage et la montée en puissance des villes mais sans doute aussi en échange d'un titre d'officier), certains sont passés par Bruges où on les retrouve déjà en 1289. Ceux de la branche aînée, toujours privilégiés, furent donc officiers à la cour du comte - "panetiers héréditaires" rapportent certains chroniqueurs et historiens - et nous en avons effectivement trouvé traces; échevins du Franc de Bruges pour plusieurs générations où ils continuèrent à représenter leur région d'origine, le métier (communes) de Koekelare-Bovekerke, ils perdirent petit à petit de leur influence. L'un fut pris en otage, des biens furent confisqués suite à l'occupation française de la Flandre en révolte - bataille des Éperons d'Or, bataille de Cassel. Paneterie et terres furent dès lors distribuées à de nouveaux seigneurs qui avaient pris le parti du roi de France et reprirent ainsi également le nom des Bouvekerke ce qui crée forcément quelques embrouilles.
Pour certains ce fut alors le temps de la reconversion et le métier de peintres-verriers était toujours considéré comme un art suffisamment aristocratique.
Nous essayons de remonter ces Bo(u)ve(n)kerke jusqu'en 1270 avec hélas de nombreux hiatus.
Quant aux De(dessuslemoustier), leur parcours se fait généralement en dents de scie : Les uns montent, les autres descendent... comme c'est habituellement le cas pour toutes les familles !

Via les (De)Dessuslemoustier, leur alliance Séjournet, puis via les de Montignies-[St-Christophe], nous nous rattachons à la famille de Ligne (dont les actuels princes de Ligne) mais encore barons à cette l'époque. Le lien se fait par bâtardise car Jean II, baron de Ligne, veuf de sa première épouse, s'était attaché à une certaine Marie (de) Ferrot dont il ne put faire son épouse pour des raisons de mésalliance - compte tenu de ses très hautes fonctions militaires mais aussi sans doute pour des raisons familiales. Il en eut toutefois trois enfants illégitimes qu'il dota honorablement et qui entretinrent par la suite encore quelques rapports avec les enfants légitimes. Ces 3 enfants sont repris tels quels dans la généalogie officielle des princes de Ligne. 
Tout l’intérêt de cette filiation réside bien entendu dans le fait que nous pouvons ainsi nous rattacher à des familles très puissantes et des lignées fort anciennes avec une quasi-certitude, aux descendants de Charlemagne, de Hugues Capet et d'autres fondateurs de dynasties.