Les travaux de construction de l'actuelle collégiale commencèrent en 1450.

Les premiers membres de la famille Dessuslemoustier se sont installés à Mons en Hainaut pour y exercer leur art de peintres verriers, fin XIVe, début XVè siècle, ce qui correspond à la mise en chantier de la collégiale.

Initialement,  ils portaient toutefois un patronyme flamand, van Bovekerke du nom d’un petit village de Flandre occidentale actuellement fusionné avec Koekelare.

Henry de Bovekerke/ Dessuslemoustier, né vers 1390, décédé avant août 1452,  est le premier de la lignée recensé à Mons.

Henry ‘le vairier’ (note en 1432-33), est cité également comme Henry Bovequerque ou Henry Dessuslemoustier. Il en va de même pour Colart et Lambert Bovequerque alias Dessuslemoustier aussi cités avec la mention ‘verrier’.

       

Vitrail dans la nef de Ste Waudru : il représente Henri Dessuslemoustier (1484-1564), descendant direct d’Henry le verrier,  et son épouse Michelle de Peissant, dame de Noirchin.

Le millésime 1667 figurant sous les personnages devrait être 1567. Les vitraux ont été déposés lors de certaines restaurations et recomposés sans aucune base documentaire vers 1965 en assemblant divers éléments de vitraux des XVIe et XVIIe siècles déposés plus d’un siècle auparavant. (Source Le Parchemin n° 408-nov-déc 2013)

Bulletin "LE PARCHEMIN" N° 408 (nov.-déc. 2013)

Si notre vitrail ne figure pas parmi les belles illustrations dans la revue, on l’y évoque néanmoins à la page 478 :

« Les vitraux sont en quelque sorte conçus comme des puzzles puisqu’ils sont formés par l’assemblage de différents panneaux indépendants maintenus ensemble par un dispositif de fixation. La composition originale peut parfois être altérée par des arrangements réalisés lors de restaurations. Une étude l’a établi pour les huit vitraux conservés dans les fenêtres hautes du vaisseau de la nef de la collégiale Sainte-Waudru à Mons ; le cas peut être considéré comme exemplaire. Ces vitraux ont été recomposés sans aucune base documentaire dans les années soixante du XXe siècle, à partir de fragments de vitraux des XVIe et XVIIe siècles déposés plus d’un siècle auparavant. Ces verrières comportent donc maintes anomalies. Par exemple, dans le vitrail avec les portraits d’Henri Dessuslemoustier et de son épouse Michelle de Peissant, le millésime 1667 devrait être1567 ; …

1567 : C’est donc Michel DLM, le seigneur de Noirchin qui aura payé la note ce qui explique sans doute pourquoi le blason des Fourneau figure au bas du vitrail. Est-ce lui et son épouse qui auraient servi de modèles ? Ce n’est pas impossible !

 

     

                                  Détails du vitrail

Les taulets (Y. Papin)

Dans la collégiale Sainte Waudru, on rencontre quelques retables ou pierres tombales dénommées « taulets », souvent liés à l’histoire de nos ancêtres

Celui qui représente ainsi Jacquemars Hannekars et ses deux épouses, est également un portrait de famille qui nous concerne puisque nous en descendons via la famille de la Woestyne, seigneurs de Grandmetz, alliés aux Dessuslesmoustier.

Dans le déambulatoire se trouve une dalle funéraire dans le pavement devant la chapelle n° 18 Saint Sang.

Epitaphe : « Chi gist le corps d’honorable homme michel Dessus le moutier seigr de Noirchin, décédé le 14 janvier l’an 1587, et peu plus bas Damoiselle anne fourneau, fille de Georges, seigr de Caumont, son épouse laquelle trespassa le 21 mars l’an 1577.  R.I.P. »

[Casimir de Sars de Solmon, Recueil de généalogies, Bibl. Municipale de Valenciennes, Ms 812, p. 189]