La cense de la Trahison était la demeure de Jehan Procureur dit de Hauport et de son épouse Catherine Le Febvre dit Bouchart.

Après le décès de Jehan Procureur dit de Hauport, le 29 septembre 1604 à Ath, elle fut occupée par son épouse.

En 1621, Catherine Le Febvre dit Bouchart, veuve de longue date de Jean de Hauport, n’ayant jamais donné suite aux promesses faites lors du contrat de mariage de son fils Jacques, à savoir de lui payer annuellement une pension sur l’héritage de son père, sa belle-fille Agnès Savreux, veuve après seulement 9 ans de mariage, vint réclamer le jour même du décès de son mari ce que sa belle-mère lui devait depuis longtemps ...

Mettant son ex-belle-mère au pied du mur, elle exigea de passer encore le lendemain devant les hommes de Loi pour régler le problème d’autorité et Catherine se vit dans l’obligation de quitter cette résidence avant le prochain Noël. (A.G.R., Bruxelles, Fonds Gobart, N° 142)

En 1643, la maison revint à Jeanne Procureur dite de Hauport, épouse de Pierre Dessuslemoustier, lors du partage de biens de ses parents Jehan et Catherine Le Febvre dite Bouchart.

La demeure des Procureur de Hauport, dénommée « Trahison », là où naquit sans doute Jeanne, l'épouse de Maître Pierre DLM, comprenait maison, jardins, prés, pâtures et terres labourables et se trouvait sous le jugement d'Ath. Dans un autre texte (AV Ath - rente du 30.09.1661 concernant Bertrand, Marguerite & Anne Dessuslemoustier), il était également question du « marais de la Trahison » :

« … gisantes en la jurisdiction desdis eschevins (de la ville d'Ath) / Sy com(m)e dans une maison jardin, pasture et terre à labeure contenant cincq bonniers joindans ensambles / tenans à front du maret dela Trahison / au chemin de Lorette / et parderière aux héritiers du Sr Jean de Hauport … ».

Cette propriété se situait dans l’actuelle rue des Sports, au nord du contournement de la ville d’Ath. Cette rue s’appelait anciennement « rue de la Trahison ». En face du Chemin des Primevères, c’est là que se trouvait « La Trahison ».

Aujourd’hui, il ne subsiste plus aucune trace de la Cense de la Trahison où Jeanne de Hauport avait sans doute vu le jour en août 1582.