Henry Dessuslemoustier (1562-1613) fils de Michel et d’Anne Fourneau, épouse en premières noces Marie Ghodemart, et en secondes noces en 1599, l’héritière du Fontenich, Jeanne du Terne. Elle avait hérité le fief de son père qui le tenait par sa lignée masculine (au moins 5 générations dans la famille du Terne). C’est via cette union que le fief entre dans la famille Dessuslemoustier.

Jeanne du Terne est aussi l’héritière de Pont Raoust (Raoul). Henry, son époux, décèdera au château de Pont Raoust (Raoul) en 1613.

Le 16 Février 1600, Henry relève la seigneurie du fief de Fontenich de son beau-père Philippe du Terne, père sa seconde épouse Jeanne du Terne, décédé il y a quelque temps.

En 1609, Henry Dessuslemoustier (1600-1665), fils du précédent, époux de Gabrielle Ernestine Le Louchier, seigneur du Fontenich, « pensionnaire du clergé », est député auprès des Archiducs Albert et Isabelle à Mariemont.

Avec Jean de Hauport, écuyer, seigneur des Grands-Sarts, Henry Dessuslemoustier, seigneur de Fontenich, du village de Péronne en Hainaut, Haine Saint Paul, écuyer, participe à l’effort de guerre.  Il accorde un prêt financier conséquent à Philippe IV d’Espagne afin de subvenir aux énormes frais qu’il faut supporter en vue de la reconquête des Pays-Bas du Nord (sans doute au cours de la guerre de trente ans (1618-1648)).

Les archives de l’Etat à Mons révèlent qu’en date du 23 mai 1642, le roi céda à titre d’engagère (engagement) la seigneurie principale de Péronnes à Henry Dessuslemoustier, écuyer, seigneur de Fontenich, qui en fit relief féodal le 23 janvier 1643.

Voilà qui constitue une certaine compensation pour les sommes astronomiques avancées.

Dans son testament du 17 juin 1654, il lègue Fontenich à son neveu et filleul, Henry, fils de son frère Gilles et d’Anne L’Hermitte.

En 1700, on retrouve donc la seigneurie en possession d’Henry (+1700). Dans son testament daté du 7 février 1700, celui-ci demande à son neveu Gilles Albert d’Apchon de vendre divers fiefs et seigneuries, dont celle de Fontenich.

 

La carte Ferraris montre une construction en carré et renseigne « Chau de Fontenich ».

Le plan Popp nous donne une version qui sort un peu de l’ordinaire et mentionne la « Ferme du Fonteny ». Une carte de 1882 de l'Institut Cartographique Militaire mentionne « Fontenick ».

On relève différentes orthographes pour cette seigneurie, Fontenich, Fontenicq, Fontenick, Fonteny, Fontenic ou Fontegnies.

Le château existe toujours et porte le nom de « Fontegnies ». Rénové, Fontenich ne semble pas avoir perdu de sa superbe. On y voit sur ce qui devait être l’emplacement du grand carré sur les cartes, une villa moderne. Seule la tour entourée d’échafaudages semble d’époque …