(Y. Papin)

Un très vieux parchemin conservé aux archives de Bruxelles, dans le fonds Gobart (Gobart 2, charte 8 du 7 avril 1438) nous décrit la propriété située à Hargnies (France) comme suit :

« une maison, tourelle, grange, marescauchies, gardin et hiretage nommé Oisies, emprès le dit lieu de Hargny … avec le seignourie fonsière, tieres ahanables, prés, pastures, viviers, boskées, haies, dismes, terrages, services & droitures d'issues et entrées d'iretages, rentes d'argent, d'avaine, de cappons et dépouilles, appendances & appertenances à le dite maison. »

En 1550, Claire de Masnuy, veuve de Ferry du Buisson, en fit le relief comme bail de Jean du Buisson son fils.

En 1559, ledit Jean du Buisson, sans doute arrivé à l’âge adulte, en fait le relief à son tour.

En 1590, sa fille, Hélène du Buisson, épouse Jean Dessuslemoustier, fils de Charles et d’Anne de Haulchin (auteur de la 4ème branche).

Le fief d’Oisies passe donc dans la famille Dessuslemoustier et fera partie de l’héritage de Ladislas ou Lancelot Dessuslemoustier (1597-1675), fils des précédents.

En 1650, le procureur Ladislas Dessuslemoustier, seigneur de la Motte, fait le rapport d’Oisies au profit de son testament.

Le 5 février 1661, on trouve trace de la vente de la maison de cense d’Oisies, avec bois, prés, pâtures, terres labourables et toutes autres choses en dépendantes. (Gobart 297)

Ladislas et son épouse Candice de Fiennes, meurent sans laisser d’enfants. Leurs neveux Vandersteyn meurent également sans descendance. Ceci marque l’extinction de cette quatrième branche.

L’héritage immobilier de Ladislas fera retour aux Dessuslemoustier et passera ainsi à la branche de Bertrand Dessuslemoustier (1529-1579) et Marguerite Séjournet, habitant à Ath.

Leur fils Pierre (vers 1577-1634), époux de Jeanne de Hauport, ne semble pas avoir porté le titre de seigneur d’Oisies, ni Bertrand (1614-1679), fils de ces derniers, époux de Louise de Coorenhuyse.

C’est Antoine Dessuslemoustier (1639-1712), fils de Bertrand et Louise de Coorenhuyse, qui aura sans doute hérité d’une vieille rente encore liée à l’ancienne seigneurie, qui en prendra alors le titre d’une façon purement symbolique puisque le bien semble avoir été vendu de longue date. Le titre de seigneur d’Oisies fut donc porté par Antoine Dessuslemoustier, né à Condé en 1639, marié en 1666 avec Catherine Joseph Lhoir (ou Le Loire) et décédé à Grandmetz en 1712. 

Anselme Dessuslemoustier (1678-1746), fils d’Antoine et de Catherine Lhoir, sera sans doute le dernier à reprendre le titre, tandis que son frère Philippe Arnould prendra le titre de seigneur de le Val et Thomas Dessuslemoustier, seigneur du Broeucq.